Ali ne voulait pas le montrer, mais elle était très sensible. Elle restait chez elle en essayant de se reprendre. Elle pensait avoir le contrôle de sa vie. Elle s’était éloignée de son ex-mari, elle avait une affaire florissante et pouvait se regarder à nouveau dans le miroir. Malheureusement tout semblait compromis. Sans le vouloir elle était devenue la femme qu’elle détestait, l’autre femme. Son cœur était en miette. D’ailleurs elle avait passé la semaine à pleurer cette situation. Son amie avait eu beau essayer de lui remonter le moral rien n’y faisait. La déception était grande pour Ali. Elle pensait avoir trouvé l’amour de sa vie, l’amour avec un grand A, celui qui serait son partenaire pour la vie. Comme beaucoup de choses dans sa vie c’était un mensonge. Soudain ses pensées furent perturbées par quelqu’un à la porte. Lorsqu’elle ouvrit la jeune femme fut très surprise de le voir. Elle pensait qu’il n’aurait pas la folie de se pointer. Ali se demandait ce qu’il venait faire ici. Il voulait retourner le couteau dans la plaie, rire d’elle d’avoir été assez idiote pour penser qu’il était un homme bien et pire qu’il tenait vraiment à elle. Une partie d’elle voulait comprendre le pourquoi du comment, mais une autre avait peur de la réponse. L’entendre dire qu’elle n’a été qu’un amusement en attendant son mariage serait terrible. Ali se rendait compte que peu importe ce qu’il pourrait lui dire ça ne lui conviendrait pas. Il ne pourrait pas avoir une explication suffisante pour expliquer qu’il se moque à la fois d’elle et de sa future femme qu’elle appréciait la première fois. « Qu’est-ce que tu fais ici Dylan ? » Lui demanda Ali avant de soupirer. Elle était fatiguée de cette situation. Si elle ne répondait pas à ses appels, à ses textos ce n’était pas pour le voir débarquer ainsi devant chez elle. Il rendait les choses encore plus difficiles. Elle avait déjà mal au cœur de ne plus être dans ses bras alors le voir était une torture. Elle ne le montrait pas pour garder une certaine fierté, mais c’était quasiment impossible pour elle de soutenir une conversation avec lui. « Je pensais avoir été claire je m’occupe seulement de ton mariage parce qu’on a signé un contrat. Après c’est terminé. » Lui expliqua la jeune femme en essayant de mettre une distance. Elle ne pouvait pas se montrer vulnérable devant lui. Ali s’était fait à l’idée de devoir regarder l’homme qu’elle aimait épouser une autre. Si au moins il pouvait se contenter de se pointer simplement au mariage pour ne pas qu’elle ait à le croiser à chaque fois elle lui en serait reconnaissante. Quelque chose lui disait qu’il allait lui rendre la tâche plus difficile.