Depuis mon tendre enfance, j'ai toujours eue un caractère de merde. Le genre de petite fille qui avait tout ce dont elle avait rêvée. Avec ma grande soeur, Lane, on pouvait admettre que c'était la vie parfaite et la vie rêvée. Mon audition afin d'être danseuse était sur le point de commencer et ma mère se trouvait derrière moi en train de prendre une mèche de mes cheveux brunes et de passer la brosse afin que je sois parfaite. « Bon sang comme je suis nerveuse. » Ma mère venait à sourire afin de se mettre en face de moi et glisser l'une de ses mains sous mon menton. « Ne t'en fais pas ma chérie, tout vas bien aller. » Hochant la tête, j'entendis mon prénom se faire appeler dans l'appareil. Poussant un long soupir, je me relevais de la chaise afin qu'elle se lève en même temps que moi et de me prendre dans ses bras. « Allez, bonne chance. » Sans dire un mot je passais une main contre ma nuque pour marcher vers la salle où m'attendait quatre juges. Ceux-ci semblaient réellement dans leurs feuilles puisqu'ils n'osaient même pas me regarder. Montant les marches afin de me rendre sur la scène, serrant les dents. « Jazmine Carstairs. » Dis-je en tentant de les regarder tous. L'un d'eux venait à faire un signe de la main pour que je puisse commencer et une fois la musique qui venait à commencer, je vint à danser. En deux minutes, je sentais le regard des juges se posés sur moi, ils semblaient surpris par ce que je savais faire et je continuais dans cette passion qui était la mienne. Une fois terminée, je repris mon souffle afin de glisser une main dans mes cheveux. « Merci. » Quand je m’apprêtais à descendre, l'un d'eux venait à s'approcher de moi et poser sa main sur mon poignet pour m'empêcher de m'en aller. Sans dire un mot, il me glissait une carte dans le fond de ma main. « Vous avez du potentiel mademoiselle Carstairs, appelez moi dans les plus bref délais. » Mon coeur battait à 120 miles à l'heure. Ils avaient adorés mon improvisation en danse. Avalant difficilement ma salive, je laissais l'homme me lancer un clin d'oeil avant de retourner retrouver ses compères. Jetant un coup d'oeil à la carte qu'il m'avait donner, un sourire vainqueur venait à se dessiner sur mes lèvres tandis que je marchais rapidement vers la sortie pour pousser la porte et voir ma mère se lever. Elle semblait beaucoup plus stressée que moi pour ce genre de chose, ce qui me fit rigoler d'un seul coup. « Alors ? Comment ça s'est passé ?. » Je fis une mine dévastée et je voyais en le visage de cette dernière que quelque chose clochait. J'étais une bonne actrice dans ce rôle alors en laissant patienter ma mère, j'attendis plusieurs minutes avant de sourire en lui montrant la carte que m'avait donné cet inconnu. La voyant poser ses mains sur sa bouche pour se retenir de pousser un hurlement de joie, elle se contentait de me prendre dans ses bras. « Comment je suis fière de toi Jazmine. » Serrant celle-ci dans mes bras, j'avais le corps qui voulait trembler encore plus qu'il ne le faisait en ce moment. « Il veux me rencontrer demain, je dois l'appeler au plus vite. » J'avais l'effet d'une bombe. Prenant mon portable dans ma main, je composais le numéro qui était inscrit sur la carte blanche afin de prendre rendez-vous avec cet inconnu. Jaxhuem. Un homme âgé de vingt-huit ans alors que j'en ai dix-huit ans. Oui je suis jeune, je ne suis pas encore majeure aux États-Unis, mais je m'en fichais car nous étions en Australie. Ce fut le lendemain que je venais à le rencontrer, mais dans une classe bondée de jeunes avec un talent plus qu'extraordinaire. Un autre défi de taille qui m'attendait. Tenant mon sac sur une épaule, je m'approchais des autres avant de commencer à me préparer jusqu'à ce que Jaxhuem arriva par derrière. « Heureux de voir que tu as accepté mon invitation Jazmine. » Sursautant je tournais la tête afin de l'observer. Rougissant, voilà que je baissais le regard afin de hocher la tête. « Disons que je suis prête à tout pour aller au bout de ma passion monsieur. » Il me fit un rapide clin d'oeil avant de disparaître. Poussant un long soupir, voilà que l'homme prit place sur l'une des chaises afin de prendre la parole et de nous accueillir comme il se doit dans sa classe de danse. Je n'avais pas vraiment envie d'entendre tout ce qu'il avait à dire non plus. Une fois terminée, voilà que le professeur de classe venait à s'approcher. « Je peux te parler deux secondes ?. » Hochant la tête, voilà que je le suivait vers son bureau et de croiser mes bras contre ma poitrine. Jaxhuem était imposant aussi. « Je ne sais même pas ce que tu fais ici Jazmine. » Arquant un sourcil, je le dévisageait une seconde. « Je vous demande pardon ?. » Il se relevait de sa chaise avant de pousser un léger rire. « Tu es une très bonne danseuse, je vois un énorme potentiel avec toi. Tu n'as pas besoin d'être dans une classe de danse. » Mon coeur venait à battre rapidement dans ma poitrine quand il se rapprochait dangereusement de moi. « Je vous en remercie. » Jax s'arrêtait donc face à moi afin d'appeler un de ses agents afin de discuter quelques minutes avec lui. « Appelle moi Jax. » Il sourit de toutes ses dents. Une relation agent/protégée n'est certainement pas la meilleure chose qu'on puisse avouer et surtout quand nous avions dix ans de différence l'un de l'autre. Évidemment, personne n'était au courant de cette relation. Il avait été le premier dans tous les domaines avec moi. Du premier baiser à la première relation sexuelle et Jaxhuem passait tout son temps libre à m'amener faire le tour du monde. « T'étais parfaite Jaz. » Il vint à s'approcher, les deux mains dans ses poches. « Toi aussi t'es parfait dans cet habit. » Dis-je en le désignant de mon doigt. M'approchant de lui, je glissais mes deux mains sur son torse pour commencer à l'embrasser jusqu'à ce que son portable ne vibre dans sa poche. Nous étions tous les deux seuls dans cette chambre d'hôtel à Paris et je le sentais distant par cet appel. Le laissant poser ses mains sur mes épaules afin de me reculer, il glissa une main dans sa poche afin de prendre son portable. Mais je le lui retirait. « Allons, tu rappelera plus tard. » Mais quand mes yeux se glissèrent vers l'écran, je vis un prénom féminin. Une jalousie sortit de moi. « C'est qui elle ?. » Jaxhuem passait une main sur sa nuque pour ne plus me regarder. « J'dois te dire quelque chose Jaz. » Sans relâcher la pression sur le combiné, je sentais que cette nouvelle n'allait pas me plaire. « Raconte. » Dis-je sans le quitter du regard. « C'est... Ma femme. » Le choc. Ayant la bouche entre-ouverte, voilà que je perdis patience afin de lui lancer le portable sur son torse et de hausser le ton. Jaxhuem avait beau essayer de vouloir me calmer, mais ça avait eut l'effet d'une bombe. « T'ES QU'UN CONNARD QUOI ! TU CROYAIS QUE J'ALLAIS JAMAIS LE SAVOIR !. » Soudain, des coups dans la porte se firent entendre et la voix d'une femme venait à se faire émettre. Un léger petit sourire sadique sur les lèvres, je me replaçais les cheveux pour qu'une fois la porte ouverte, je plaque mon corps à celui de Jaxhuem et l'embrasser langoureusement. Juste pour mettre un peu de piment dans leur relation mari/femme. Me reculant, j'essuyais mes lèvres pour observer la nouvelle arrivante de haut en bas. « Reviens me voir quand tu veux chéri, j'sais que t'adore me sauter. » Je lui fis un clin d'oeil pour passer près de sa femme qui lui gueulait dessus.

Ma rencontre avec Leo se fit rapidement. J'étais jeune bien sûr, mais ce fut un coup de foudre. « Mademoiselle Carstairs, je suis votre plus grand fan. » Le brun ténébreux venait à s'asseoir sur l'un des tabourets du bar et de s'accouder contre le comptoir. Après une longue soirée passée à danser, j'étais fatiguée et malgré tout, la troupe avait décidée de se dépêchée sur les lieux afin de boire à notre immense succès à New York. « On se connait ?. » Leo me détaillait du regard tandis qu'il venait à se rapprocher dangereusement de moi avec ce sourire qui devait en faire fondre en matière de femme. « Non, mais vous allez me connaître dans quelques secondes. » Mon coeur venait à battre rapidement dans ma poitrine quand il venait à prendre ma main dans la sienne pour m'entrainer sur la piste de danse. Prenant le temps de nous connaître pendant cette soirée chaude en couleur, je venais à me réveiller dans une autre chambre que la mienne. Détournant la tête vers la droite, Leo dormait paisiblement sur l'oreiller à mes côtés pour que je puisse me lever et enfiler mes vêtements. « Tu part déjà Carstairs. » Sursautant légèrement, je tournais la tête pour le regarder du coin de l'oeil. « Oui, j'ai une pratique ce matin. » C'était des balivernes, mais j'étais toujours comme cela avec les hommes depuis mon histoire avec Jaxhuem. « Est-ce que j'ai droit de dire que tu n'es pas bonne menteuse ?. » Me mordillant la lèvre, je me relevais en sous-vêtement en face de Leo qui ne manquait pas une seconde pour me reluquer. « Écoute, je suis pas du genre a entretenir des relations amicales avec mes seules nuits. » Leo venait à pousser un rire. « Si j'te dis que tu vas faire une exception avec moi beauté. » Le voyant se lever en face de moi, nu, je détournais la tête rapidement pour enfiler mes vêtements à une seconde vitesse. « T'es peut-être charmant, mais malheureusement tu ne fais pas exception à la règle. » Lorsque je m'approchais de la porte, Leo me plaquait contre celle-ci pour m'embrasser langoureusement. Étrangement, j'étais attirée envers lui sans que je ne puisse m'y en apercevoir et en plus, il me faisait oublier Jaxhuem après avoir traverser ce genre de problèmes. Me reculant après quelques instants, je le regardais droit dans les yeux pour glisser l'une de mes mains sur ma nuque. « Je t'invite ce soir au restaurant ma belle. » Le voyant sourire, je décidais de m'en aller chez moi. Cette petite soirée s'était bien déroulée et pour tout vous dire, je n'avais jamais cru me rapprocher d'un homme comme Leo. En même temps d'être présent dans ma vie, Eli qui était mon meilleur ami et faisais donc partie de ma famille comme ceux-ci étaient frères. S'en suivit le mariage. « T'es magnifique Jaz. » La voix d'Eli retentit derrière moi alors que je me regardais dans la glace du miroir. Mon coeur battait la chamade et je n'avais presque pas dormit depuis maintenant quelques jours. Tournant la tête vers mon meilleur ami, je fis un petit sourire pour m'approcher de lui et sauter dans ses bras. Notre relation était fusionnelle. Certains disaient que je trompais Leo avec son frère cadet, mais ce n'étaient que de plates rumeurs. « Merci.. Tu es prêt ?. » C'était Eli qui allait m'emporter jusqu'à l'autel. Il avait accepter avec joie et disons que c'est la chose que je voulais. « Allez, on y va. » La musique venait à se faire entendre et le trac venait à se faire sentir dans tout mon corps. Serrant le bras de mon ami contre le mien, nous marchions d'un pas décidé jusqu'à mon futur mari. Je sentais le regard de tous vers moi mais quand le mien croisait celui de Leo, c'était comme si tout autour disparut. Une fois en face de ce dernier, nos voeux dit, j'étais une femme comblée. Je ne réalisait surtout pas le fait que ma vie soit désormais liée à cet homme que je connaissais depuis maintenant plusieurs mois mais on pouvait dire que c'était le destin et que je me voyais faire une vie en sa compagnie. « Madame Lightway. » Disait-il en glissant une main dans mes cheveux. Fermant les yeux lors de ce toucher, je fis un sourire qui en disait long. « Oui, tu rempli mon coeur de bonheur tu sais. » Sentant ses lèvres contre les miennes, je prolongeais le baiser sans prendre conscience que nous étions maintenant mariés pour le meilleur ou pour le pire. Le pire, voilà une question qu'on ne peut pas oublier. Un coup de feu retentit dans la maison. La panique au coeur, je courais donc vers l'entrée sans prendre le temps de fermer la porte de ma voiture qui se trouvait dans la cours extérieure pour pousser la porte et voir Gabriel au sol, tandis que Leo tenais dans sa main le revolver. « GABRIEL !. » Hurlais-je afin de courir vers le corps du policier. Mon mari venait à se reculer d'un pas vers l'arrière. « Jaz- Jazmine. » Bégayais mon cher mari. Tenant le visage de Gabriel dans mes mains, je levais la tête vers lui. « Tu... Tu l'as tué !. » Évidemment, il respirait toujours mais la peur se lisait dans mes yeux. Leo lâchais l'arme afin que Eli puisse aider son frère a sortir mais c'était trop tard, les policiers venaient à prendre Leo avec eux. Avalant difficilement ma salive quand je voyais Gabriel partir avec l'ambulance, mon regard se tournait vers Eli qui tentait de poser sa main sur mon épaule. « Non... Ne me touche pas. »

Je n'osais plus ouvrir la télévision, toutes les chaînes en parlaient et ces paroles ou même ces images restaient gravées dans ma mémoire. Les journaux, les médias passaient leur temps à s'approcher de moi afin de commenter l'incarcération de mon mari, Leo et disons que je n'étais pas apte à parler devant la caméra ou de voir une photo de moi en gros dans le journal local. « Aujourd'hui, Quinze Novembre, est arrêté pour tentative de meurtre. Leo Lightway, mari de la danseuse internationale, Jazmine Carstairs. Il sera mis en prison sous haute surveillance. » Prenant la télécommande, je mis fin à ce calvaire. Comment étais-ce possible que ce dernier osait essayer mettre fin aux jours d'un officier de police ? La télévision éteinte, je posais mes deux mains contre mon visage afin de pousser un long soupir. Je devais partir, le plus loin de New York pour ne plus avoir affaire à ce qui se passait en ce moment, mais d'un autre côté ça ne faisait qu'empirer mon cas. Ma tête tournais sous les coups de sonnerie dans ma demeure. Soudain, un coup de fil venait à surgir de mon portable. Heureusement pour moi, personne à part ceux qui y étaient autorisés pouvaient me rejoindre à ce numéro. Me redressant sur mes jambes, je marchais donc vers ce dernier afin de décrocher. « Tu tiens le coup ?. » La voix de Will retentit à l'autre bout du combiné. Je fis un petit sourire afin de hocher la tête. « Ouais ça va, j'ai juste besoin de sortir. » Le jeune homme venait à glisser un rire. « Ça tombe bien puisque je suis justement devant chez toi, je passe derrière et tu m'ouvres la porte. » Le voyant faire le tour de la maison, je rigolais un peu afin de lui ouvrir. « Je suis contente de te voir alors. » Le voyant retirer sa veste de cuir afin de la posée sur le dossier de la chaise, il s'approchait donc de moi afin de me prendre dans ses bras. William était mon meilleur ami, le seul qui me comprenait quand je n'allais pas bien. Mais malgré les épreuves qui s'opposaient à moi, il ne me jugeait en aucun cas avec les choix qui se sont offerts à moi. Sauf peut-être le mariage que j'ai eue avec Leo. Il me faisait remarquer que j'étais trop jeune pour unir ma vie avec un homme que je connaissais à peine. « Enfile ta plus jolie robe et on sort. » Sans poser la moindre question, il disparaissait vers le salon tandis que je posais mon regard vers le miroir de la salle de bain. Mes yeux étaient rougis dût aux larmes qui y étaient surgies et disons-le, je ne pleurais pas souvent. Il ne me prit pas plus d'une heure afin d'être réellement prête et de m'approcher de Will qui écoutait un film de gars. « Je suis prête. » Le voyant tourner la tête afin de me regarder, sa bouche restait entre-ouverte. « Wah, j'en ai de la chance de sortir avec une si jolie femme. » Poussant un rire, il se redressait afin que nous puissions prendre la poudre d'escampette et se faufiler vers le garage qui se trouvait derrière la maison. L'endroit dans lequel il m'emportait n'avait rien de spectaculaire, mais c'était mieux que rien. Bien sûr, il avait décidé de m'emporter dans un bar. Le genre d'endroit où tous le monde étaient trop ivres pour savoir qui vous étiez. « T'es certain de ton coup Will ? Car je crois pas que c'est le genre d'endroit que deux amis devraient aller pour s'amuser. J'ai pas envie de me faire violée non plus. » Mon ami venait à pousser un rire afin de glisser sa main dans mon dos et de m'inciter à entrer à l'intérieur. « T'en fais pas, je suis là. » Entrant, c'était la toute première fois qu'aucun regard n'était en ma direction. Poussant un soupir de soulagement, nous venions à marcher jusqu'au bar et de nous y asseoir. New York cachait beaucoup d'endroit dans ce genre. La soirée se passait plutôt bien, le fait de prendre de l'alcool me changeait beaucoup de mes habitudes et comme je n'avais pas de concert ce soir, je pouvais faire tout ce qui me plaisait et ne plus penser à Leo qui croulait sous une cellule. « On rentre ?. » William me tendait sa main pour que je puisse la saisir et sortir. Nous avions bu un peu tous les deux et disons que je ne me rendait pas compte que la gravité des choses commençait à monter. « Je pense qu'on devraient appeler un taxi, tu n'es pas en état de prendre ta voiture. » Le voyant sortir ses clés, ce dernier ne prit pas la peine de m'entendre. Poussant un soupir, j'entrais donc dans son bolide afin que nous puissions rouler jusque chez moi. « Tu sais, je sais même pas pourquoi t'as épouser un pauvre type comme Lightway. » Tournant rapidement la tête vers mon meilleur ami, je fronçais le regard. « Je te demande pardon. » Il haussait les épaules afin de glisser sa main sur ma cuisse. « Tu mérites mieux qu'un mec comme lui. » Baissant mes yeux vers sa main, je la lui retirait mais il attrapait mon poignet pour m'en empêcher. « Arrête Will, tu me fais mal. » Grimaçant, il ne se rendait pas compte de ses gestes. Lorsqu'il tournait la tête pour me regarder et plaquer ses lèvres dans mon coup, je mis ma tête droite afin de voir un poids-lourd qui s'approchait dans notre direction. « REGARDE DROIT DEVANT !. » Hurlais-je, mais c'était trop tard. La voiture venait à se fracasser contre le géant afin de faire plusieurs tonneaux. Cette action se fit si rapidement que je n'avais même pas omis une hypothèses de mes chances de survie. Trois mois passaient et j'avais l'impression que c'était hier. Le bruit agaçant des machines qui étaient branchées à moi. Certains croyaient que j'allais finir ma vie sans rien pouvoir faire. Aucun mouvement avec mes membres, rien. J'étais donc vouée à l'échec, mais voilà que mes yeux venaient à s'ouvrir. Avec cet accident, je ne serais plus la même et j'en étais sûre, mais d'un autre côté je ne pouvais pas non plus continuer à m'apitoyer sur mon sort. Tandis que je venais à reprendre conscience et de regarder la pièce blanche, une main attrapait la mienne. « Merci, t'es vivante. » Soufflait Eli tandis que je baissais mon regard vers mes jambes. Elles étaient toutes les deux dans le plâtre. Reposant difficilement ma tête contre l'oreiller, je poussais un énorme soupir qui voulait tout dire. « Depuis combien de temps que je suis ici. » Soufflais-je. J'en voulais à ce qu'avait fait William. C'était surtout ses paroles qui me restaient gravées en mémoire. « Trois mois. » Faisant les gros yeux, je voulais me lever quand Eli posait ses mains sur mes épaules pour me retenir dans mon élan. « Vaut mieux que tu restes couchée. » Mais étant trop sur le choc, je savais que mon agent n'allait pas le prendre que je ne vienne pas aux répétitions. « Mais faut que j'appelle Harry ! Il va se demander où je suis, je veux pas être sans boulot. J'y tient trop. » À voir son visage, rien ne me disait de bon. Quand j'allais ouvrir la bouche, le médecin venait à entrer dans la pièce, carnet de notes en main. Reposant mon attention vers l'homme, je restais sans mot. « Je pourrai toujours danser, n'est-ce pas. » Le voyant retirer ses lunettes, je savais que sa réponse n'avait rien de bon. « Mademoiselle Carstairs, je suis désolé. Mais les chances sont très minces pour que vous puissiez reprendre votre boulot. » Avalant difficilement ma salive, je venais à poser mes mains contre ma tête. Le voyant sortir, j'essayais de contenir ma rage contre William. À cause de lui, il venait de gâcher ma vie en plus du fait que Leo était en prison. « Ça va aller Jaz. Il y a d'autres boulots aussi. » Perdant patience, je haussais le ton. « Non ça va pas ! Il a bousillé ma vie merde !. » Bien sûr, si je n'aurais pas eut cet accident, je ne serais pas dans ce pétrin.

Lorsqu'une personne connue est vouée à l'échec, les médias en sont au courant dans les minutes qui suivent. La nouvelle de mon accident faisait le tour des réseaux sociaux, même à la télévision. C'était pire qu'une épidémie et pour être honnête, j'avais l'impression que tout me tombait sur la tête. Leo était en prison, Eli tentait par tous les moyens de me changer les idées en m'aidant dans les efforts pour que je puisse recommencer à marcher ou même Gabriel passait un peu plus de temps en ma compagnie. Bien sûr, j'aurais pût tout oublier de mon passé en me disant qu'il y avait d'autres boulots qui m'attendaient, mais ce n'était pas moi. Dégoté dans le journal local de New York, j'avais pût une entrevue chez le magazine Vogue. L'éditrice en chef cherchait une stagiaire pour l'aider dans les tonnes de dossiers qui s'opposaient à elle et j'avoue que ça serait une chance en or pour moi de dévoiler mes nouveaux horizons. « Allez Jazmine, ça va bien aller.. » La voix de Eli s'adressait à moi mais voilà que la trouille pris possession de mon corps. J'étais incapable de bouger, mes mains qui tenaient les papiers venaient à tremblées. « Jaz. » Mon meilleur ami posait sa main contre mon épaule jusqu'à ce que je vienne à sursauter. « Quoi ! » J'avais hausser le ton que Eli arquait un sourcil afin de me laisser sortir après m'avoir prit dans ses bras. Mes jambes me faisaient toujours autant souffrir et je dois avouer que j'avais eue pas mal de chance de m'en sortir, avec ce que j'ai vécu. William avait eut de la chance que je ne tombe pas nez à nez avec lui parce que sinon il aurait eut affaire à moi. Mon coeur battait rapidement dans ma poitrine tandis que je marchais vers la porte où se trouvait un gardien de sécurité mais je ne reconnut pas William. De sa carrure, il me regardait, un regard neutre mais avec une certaine pointe de malaise. « Jazmine ? » Reconnaissant sa voix, je levais la tête pour faire un mouvement de recul suite à ses paroles mais il m'empêchait de reculer plus puisqu'il saisit ma main. « Je te conseille d'enlever tes sales pattes de moi et de me laisser passer. » Le ton de voix que Will entendit, n'était pas celui qui sortait habituellement de ma bouche et je devais admettre qu'avec un regard comme le mien, il avait la chance de ne pas recevoir un coup de poing en pleine figure. Je ne suis pas du genre à être violente, mais avec ce qu'il me faisait subir, c'était ce qu'il méritait. « Laisse moi t'expliquer, j'ai pas voulu ça. » Fronçant le regard, je serrais les feuilles blanches dans mes mains sans me rendre compte que celles-ci étaient froissées sous l'impulsion. « Tu ne l'as pas voulu, mais malheureusement tu l'as fait. Regarde ce que je suis devenue par ta faute ! Mon rêve est brisé et si tu m'aurais écouter on en seraient pas là. » Le voyant baisser le regard au sol, je me sentais mal pour lui mais non, je ne devais pas être blessée de le voir dans un tel état. C'était quand même une personne importante dans ma vie, mais je devais en faire un trait. « Qu'est-ce que je peux faire pour que tu me pardonnes. » Son regard dans le mien, je fis un pas vers lui. « Rien. » Le repoussant légèrement de mon chemin, je marchais vers l'intérieur, le regard en larmes. C'était comme si j'avais fait la pire erreur de ma vie, mais je devais réagir de la sorte avec lui. Poussant ma main sur la porte, je marchais rapidement vers les premières toilettes que je voyais afin de pleurer. Eli avait passé son temps à me dire que le passé était ce qu'il était et il fallait faire un trait dessus, mais j'en étais incapable. Voilà plusieurs mois que mon ex-mari est en prison et je n'ai même pas osée aller lui rendre visite puisque j'avais une haine envers lui. Pourquoi il a tenter de mettre fin aux jours de Gabriel ? Repoussant les larmes de mon visage afin de prendre une grande inspiration, je sortis des toilettes pour marcher vers les bureaux. Mais voilà que je tombais nez à nez avec une grande blonde élancée, le genre de femme qui plaisait à la gente masculine à coup sur. « Vous êtes ici pour le poste de stagiaire ?. » Je passais une main rapide dans mes cheveux en étant légèrement intimidée par cette femme, comme si son regard ne cessait de me dévisager. « Je... Oui. » Avalant ma salive difficilement, elle ne prit pas la peine de me demander mon prénom qu'elle saisit donc mes feuilles afin de pousser un petit rire sarcastique en voyant l'état de mes feuilles. Celles-ci étaient froissées suite à la conversation que j'ai eue avec William. « Suivez-moi, on a pas toute la journée. » La voyant se retourner, elle marchait donc à petit pas, ses talons hauts menaient un si grand vacarme que j'en avais presque mal à la tête. Dire que j'étais ce genre de femme avant mon accident de voiture, je me rendais compte que ce n'était pas vraiment une vie à laquelle je m'y faisait surtout. « Excusez-moi, je voulais savoir si j'étais acceptée ou je dois passer une épreuve pour vous aider. Je tiens beaucoup à ce job vous savez. » Se rendant jusqu'à un bureau, l'inconnue se retournait pour jeter un nouveau coup d'oeil vers moi afin d'observer ce que je portais. « Premièrement, je pose les questions ici alors merci de ne pas en faire toute seule. Deuxièmement, mes assistantes portent toutes des vêtements plus... Soignés. Troisièmement, je me prénomme Tal, mais merci de ne pas le prononcer. Pour terminer, vous travaillerez dans ce bureau. Je vais mettre les dossiers auxquels je veux que vous vous occupiez au plus vite, ce sera sans délai de plus. » Sans que je puisse lui répondre, elle partit vers une autre direction en me laissant à mon compte, dans le bureau qui m'était assignée. Poussant un long soupir, je glissais une main sur ma nuque afin de m'asseoir sur la chaise derrière le bureau de bois. Je sentais que ce boulot n'allait pas se passer comme sur des roulettes. Avec une vipère comme Tal, rien n'était gagné. Je préférais rentrer chez moi à pied plutôt que d'entendre ce que Eli avait à me dire. Ma journée avait été la pire de ma vie, après mon accident de voiture et mon mari qui se faisait enfermer dans la prison à New York. Tal avait une influence sur tous son personnel et même si elle passait sa vie à dicter ses lois, je voyais en elle une personne qui avait besoin d'être écoutée. Poussant la porte sur mon chemin, je pris la peine de retirer mes souliers à talons hauts. « Jaz ? C'est toi ? » La voix de mon meilleur ami raisonnait dans le long couloir. Je ne pouvais pas être plus subtile que cela et pourtant, j'avais fais tout ce qui était en mon pouvoir pour ne pas attirer son attention. Grimaçant, le jeune homme sortit de sa chambre avec un air interrogateur sur le visage tandis que je m'approchais de lui afin de me blottir dans ses bras. Depuis cet accident, je ne pouvais plus me passer de sa présence et un rien pouvait m'affecter a un certain point. « C'était la troisième plus pire journée de ma vie. » Dis-je en ayant le visage totalement enfouie contre son torse. L'entendant rigoler, je lui donnais un coup de poing sur le torse. Je savais qu'avec ma force de mouche, je n'allais pas lui faire mal. « Allons, t'en fais pas. Ça va passer. » Me reculant de son emprise, je savais que j'allais devoir affronter mes peurs face à cette vipère. Il voyait bien que je n'étais pas dans mon assiette. « Je pense que je vais prendre une année sabbatique ou je sais pas. » Eli se mis à rire de moi. « Arrête. J'ai hm, une mauvaise nouvelle si on peut le dire comme ça. » À voir le regard que mon meilleur ami avait, je fronçais le regard. C'étais facile de cerner où il voulait en venir aussi. Avalant difficilement ma salive, je restais un long moment sans dire un seul mot. « Il sort quand. » Eli passait une main dans ses cheveux en étant légèrement nerveux. « Demain. » Voilà que je sentais mon coeur s'arrêter en une fraction de secondes. Je n'avais pas voulu entendre une telle nouvelle comme celle-ci et surtout pas quand mon ex-mari avait voulu tenter mettre fin aux jours de Gabriel sans que j'ai droit aux explications. « C'est... Super ouais. » M'enfermant dans ma chambre, je poussais un soupir pour rester silencieuse le long de cette fin de journée.