New-York, ma ville natale. J’y suis né un 14 avril en 1983, j’ai donc trente et un ans. Mes parents sont natifs d’ici également. J’ai toujours eu des bonnes relations avec les gens de la ville. Je me souviens encore de mon donut au chocolat que j’allais chercher tous les jours après l’école quand j’étais petit. La dame m’adorait, j’étais un gamin plus que charmant. Surtout avec les femmes. Tout le monde disait que j’avais tout compris et très vite. J’obtenais toujours tout ce que je souhaitais quand je m’adressais à une femme. Il parait que je tenais ça de mon père, lui je ne l’ai pas vraiment connu. Il est mort d’une crise cardiaque lorsque j’avais 3 ans. Je n’ai aucun souvenir de lui… J’étais trop petit. Il était avocat, il avait un cabinet. Qui aurait pu croire qu’il partirait d’un coup comme ça. Ma mère a gardé contact avec le cabinet et ses amis mais au fil du temps ils ont tous pris leur retraite. J’ai baigné dans l’ambiance de l'argent et du pouvoir depuis toujours, c’était donc normal que je ressente l’envie d’en faire mon métier. Ma mère vit toujours à New-York, elle est à présent à la retraite. Elle bossait dans une boite de mode, plus que les autres, surtout quand elle a dû m’élever seule. Ma famille a toujours été dans ma vie, mes défunts grands-parents, des tantes et oncles et donc des cousins et cousines.

A l’âge de dix-sept ans j'ai connu l'amour. Le lycée m'offrait tellement de filles en tout genre. C'était le big love pour moi. Quand je l'ai rencontrée je n'avais pas pensé pouvoir aimer autant. Notre rencontre était plus que normal, c’était pendant une fête de lycéen friqués. Je ne la connaissais pas et je me suis pas pour autant dégonflé mais j’étais comme ça, impulsif. Elle avait seize ans et je me demandais comment j’avais fait pour ne jamais la remarquer avant. Nous avons continué à nous voir après cet épisode. Elle m’intriguait, je voulais toujours la revoir encore et encore. Les jours passaient et c’était tout naturellement que nous sommes tombés amoureux l’un de l’autre. J’étais bien avec elle, c’était la femme de ma vie j’en étais persuadé. J’avais eu des conquêtes avant elle, mais ça n’avait jamais été aussi fort. La belle brune était ma petite amie et j’étais fier d’être avec elle. Nous ne sommes restés que quatre années ensemble, malheureusement… Ce n’était pas un choix, elle a déménagé. Nous allions emménager ensemble, toute ma vie était tracée. Le destin en avait décidé autrement. Je devais rester à New-York avec ma famille.

J’ai eu une période de creux par la suite. Enchainant des soirées dans un bar, buvant… Puis j’ai fini par enchainer les femmes, juste pour la nuit. J'ai étudié comme un dingue pour réussir à reprendre le flambeau de mon père. Mon rêve et j’ai essayé de construire ma vie, un autre futur. Mon paternel... Je me devais d’être à la hauteur de sa réputation. Tout le monde savait qui été mon père. Je ne pensais qu’au boulot. J’aime mon job.

Je n'étais pas fait pour la vie de couple. Ma mère a par contre soumis l’idée que je ne devais me marier absolument. Au départ, je ne l’ai pas écouté mais j’ai très vite compris pourquoi ma mère réagissait ainsi. Elle avait déjà prévu de m’unir à une fille que je ne connaissais même pas. Fille d’une bonne famille de je ne savais où. C’était juste impensable pour moi ! J’ai donc fait comme si de rien n’était même quand cette fille s’est ramenée chez moi pour quelques jours durant des vacances de noël. Je ne savais plus quoi faire. C’était devenu d’un compliqué ! Et il n’y avait pas que ma mère qui me forçaient la main. Toute ma famille s’y mettait. J’avais le droit à des discours de morales à deux balles. Cette inconnue, je l’aimais bien, nous étions même devenus amis mais je ne me voyais pas casé. Je ne voulais pas que ma famille me renie, que je me retrouve sans rien. J’étais sans doute encore trop immature pour comprendre que je faisais l’erreur de ma vie.

J’ai donc demandé en mariage celle qui m’était destiné après quelques mois de relation. J'étais bien avec elle, la jeune femme était drôle, intelligente et superbe. Je m'étais résout à cette situation. Pourquoi ne pas franchir le pas ? Les sentiments viendraient sûrement sur le tas.

Qui aurait pu croire que l'amour me tomberait dessus sans que je me rende compte de rien... Je n'avais connu l'amour qu'une seule fois, quand j'étais jeune. Je ne pensais pas pouvoir aimer autant ou même plus. Ce n'était pas la même chose, j'étais adulte, mature. Je voyais la vie autrement. J'étais un homme. J'allais me marier à une femme dont je n'étais pas amoureux. C'était donc sans mauvaise conscience que je me suis jetée dans cette aventure avec Alicia.